28 avril 2022 4 28 /04 /avril /2022 13:17
Si vous me connaissez un tant soit peu, vous savez que j'ai toujours œuvré à ce que les gauches s'unissent lorsque les victoires l'exigeaient. Je me réjouis donc de voir que les discussions avancent entre LFI et le PS. Si, enfin, nous avions touché le fond, et que du talon nous pouvions retrouver la surface, l'air et l'espoir, pas pour nous mêmes mais pour les Françaises et les Français qui souffrent aujourd’hui tellement de cette politique ultra libérale, ce serait plus qu'une bonne nouvelle : ce serait un clair-obscur qui nous ouvrirait non pas sur le monstre dont parlait Gramsci, mais bien sur la possibilité d'inventer une France nouvelle, libre, accueillante, humaine, sociale, écologique, culturelle, une France rêvée qui pourrait se construire, là, en vrai !
Je suis engagée à GRS depuis sa création en 2019 parce que ce parti dit par exemple dans sa déclaration de principes : "Parce que nous sommes convaincus que la gauche n’existe pas sans le peuple, qui est la force motrice de notre avenir. Si nous plaidons toujours pour l’unité, c’est parce que nous estimons qu’il faut constituer un bloc populaire et politique fort, rassemblé autour d’accords programmatiques clairs et ambitieux, impliquant les citoyens. C’est ce que nous appelons le nouveau front populaire qui est nécessaire pour assurer la conquête du pouvoir"
Je souhaite, parce que je pense que c'est ce chemin qui est le bon, que l'ensemble des partis de gauche puissent s'entendre sur un projet pour les législatives à venir.
Que Manuel Bompard acte "qu'il n'y a pas de point de discussion qui paraissait insurmontable" est une première marche, mais elle porte en elle des lendemains de luttes et de victoires à portée de mains ! levons-nous !
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6 juin 2019 4 06 /06 /juin /2019 09:03

Mardi, lors d'une conférence de presse, nous avons expliqué notre démarche de rassemblement.

Vous trouverez :

L'appel à signer ici https://aixenpartage.fr/appel/

La page Facebook d'Aix en partage ici : https://www.facebook.com/aix2020/

L'article de La Provence ici : https://www.laprovence.com/article/edition-aix-pays-daix/5534010/municipales-2020-la-gauche-veut-tenter-le-rassemblement.html

Et notez-le dans vos tablettes ! La première grande réunion aura lieu le 20 juin prochain, au restaurant Les Arcades à Aix ! Plus d'info sur l'évènement Facebook

 

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18 octobre 2018 4 18 /10 /octobre /2018 20:20

Chère camarade, cher camarade,

 

Ce courrier que j’écris aujourd’hui, on l’appelle « lettre de démission ». Et pourtant… C’est précisément l’inverse. Aujourd’hui je quitte mon parti justement parce que je refuse de démissionner. De laisser aller les si grands idéaux de justice sociale, de liberté, d’émancipation, d’humanisme que porte le socialisme. C’est parce que je suis socialiste et que je refuse de baisser les bras que j’ai décidé de participer à ce mouvement qui souhaite re-bâtir la gauche, en tissant des liens, des passerelles entre nous tous et toutes, gens de gauche, qu’elle soit celle-ci ou celle-là.

Je pars le cœur lourd, parce que vous êtes ma famille. Que j’ai bâti avec vous des projets qui, parfois, se sont concrétisés et alors quelle joie de voir que oui, l’on peut changer la vie des gens ! Je pars après bien des mois de questionnements, de doutes, de colère aussi, parfois, de voir le Parti Socialiste – mon Parti- renoncer chaque jour un peu plus.

Jusqu’à notre dernier congrès, je pensais sincèrement que nous étions la colonne vertébrale de la gauche, que c’était par le Parti Socialiste que passait la refondation de la gauche, cette belle et grande gauche faite de multiples idées, de débats, de désaccords… Mais faite surtout de volonté politique portant d’abord ce qui faisait grandir le monde parce que comptent avant tout les actes que nous pouvons poser pour faire vivre nos idéaux.

Mais où sont-ils ces idéaux ? Depuis des mois nous faisons silence. La sidération dure tant qu’elle ne peut être due à ces seuls derniers mauvais résultats. Si elle dure, c’est que le vide était là bien avant, et que nous ne pouvons plus aujourd’hui le combler. Les gens nous attendent, et nous, où sommes-nous ? Je n’en sais même rien…

Je pars parce que je ne renonce pas.

En réalité, je ne pars pas. Je suis et je reste socialiste. Je veux retrouver cette énergie débordante qui nous permettra de fonder la gauche du XXIème siècle que je ne trouve plus ici.

Je suis aujourd’hui convaincue qu’il faut re-fonder autrement. Non pas trouver un nouvel épicentre, et il n’est pas question pour moi de fondre mes idées ni mes rêves dans une autre matrice. D’ailleurs je continuerai de mener le combat dans l’opposition à la majorité de droite, dirigée par Joissains, et resterai affiliée au même groupe à la Métropole. Il est au contraire évident que ces idées et ces rêves sont une part de la gauche qui relèvera le monde demain, qu’il faut agréger ces parties, qu’elle est là, la méthode pour une nouvelle construction qui permettra de réaliser concrètement notre projet, basé sur le social et l’écologie.

Je comprends, respecte, et peut-être même envie un petit peu celles et ceux de mes camarades qui font le choix de tenter, encore, de colmater les brèches, de reconstruire de l’intérieur. Pour ma part, je suis au bout de ce chemin. J’en prends donc un autre, pour que nous puissions mieux nous retrouver un jour, et, souhaitons-le, pas si lointain. Je le fais tristement, mais je le fais résolument.

A très vite, chères et chers camarades.

 

Pour signer l'appel : https://www.ap-res.fr/appeldelapres/

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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 10:52

Chaque année revient le temps des voeux. Chaque année se souhaiter le meilleur, vous souhaiter le meilleur, pour vous et celles et ceux que vous aimez. Chaque année y croire encore un peu, quand même. Se dire que c'est déjà un pas vers le mieux que de se souhaiter le meilleur. Et chaque année revenir. Les idéaux toujours vrillés au corps. Les saloperies comme les merveilles de l'année écoulée tellement présentes, les bulles de bonheur comme les moments tout pourris, mais y croire encore, pour l'année à venir, parce que c'est humain. Se dire, vous dire, que ne jamais lâcher c'est croire d'abord en la beauté du monde. Et qu'il est beau, le monde. Imparfait, tellement imparfait, oui bien sûr. Mais beau des gens qui l'habitent, ici, là ou encore ailleurs. Que les frontières ne pourront jamais abolir un sourire, et qu'un poème viendra toujours à bout d'une injure. Ne pas simplement résister, mais aimer. Parce qu'aimer les autres, aimer les rêves, aimer la vie, aimer, tout simplement, c'est envoyer la bête immonde et tous ses acolytes au tapis.

Je vous souhaite beaucoup d'amour et d'idéaux. Des sourires et des poèmes plein les yeux. Des combats et des fous rires aussi. Je vous souhaite une année 2018 aussi belle que vous l'êtes vous-mêmes.


Bonne année.

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14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 14:13

Suite au conseil municipal d'hier, voici le courrier que j'ai adressé aux membres du groupe « Démocratie pour Aix » :

Chères et chers collègues,

Hier, lors du conseil municipal, 4 conseillers•e•s municipaux•ales ont voté contre le « protocole d’accord transactionnel entre la ville et l’association représentant les familles Roms installées quartier Valcros » (délibération 2.16 de l’ordre du jour). Les trois membres de l’extrême droite (M. Boyer avait pouvoir pour Mme Rouvier, absente) et… notre président de groupe.

Ce protocole d’accord, qui fait suite à décisions de justice, permet à plusieurs associations dont le Secours catholique, la Ligue des droits de l’homme, etc., d’ouvrir aux familles roms vivant dans un bidonville aixois un parcours de vie tourné vers l’inclusion sociale, la formation ou encore la scolarisation des enfants. Cela faisait des années que nous demandions que ce type d’action soit engagée. Les habitant•e•s du hameau de Martelly, situé à proximité du lieu dans lequel il est prévu d’installer ces familles, s’inquiètent et ce, à juste titre, puisque la maire les a laissé•e•s sans aucune information. Les peurs peuvent se comprendre, même si je combats avec force les propos purement racistes qui ont été proférés ce matin notamment par un membre de ce collectif (« Ce ne sont pas des gens, ce sont des déchèteries »), propos dont, malheureusement, les relents xénophobes ont été repris par la maire d’Aix n’hésitant pas à stigmatiser les Roms.

En amont du conseil, là où notre rôle aurait été de faire œuvre de pédagogie auprès de ce collectif d’habitant•e•s, par exemple en permettant qu’un lien se fasse avec le CADDRIS ainsi qu’avec l’ensemble des associations mobilisées sur ce projet, notre président a choisi de participer à la conférence de presse qu’ils ont organisée il y a quelques jours, sans que le groupe ne soit informé de cette décision. Pourtant, nous aurions pu participer, mais de façon active, en expliquant comment d’autres projets avaient fonctionnés, en travaillant avec eux à l’amélioration de ce projet-là, parce que bien sûr, au vu des combats qui sont les nôtres au quotidien, il n’est pas entendable de laisser ces familles sans solution de vie décente.

Déjà, l’article de La Provence relatant la présence de notre président lors de cette conférence de presse m’avait heurtée. Mais le voir aujourd’hui, lors du conseil, voter avec l’extrême-droite contre ce protocole, alors même que l’ensemble de la majorité municipale (enfin !) y souscrivait, m’est insupportable. Pire, il a, durant la discussion qui précédait le vote, développé des arguments afin que la délibération soit retirée, souhaitant visiblement mettre fin à toute action possible en faveur de ces familles.

J’aurais pu choisir de m’en expliquer directement avec lui ou de convoquer une réunion de groupe. Mais vous le savez, sur d’autres sujets, j’ai déjà tenté d’expliquer pourquoi il y avait des limites à ne pas franchir sans pouvoir être ni entendue, ni écoutée.

Ainsi, lors du dernier conseil, deux membres de notre groupe ont voté contre la protection fonctionnelle demandée par une agente qui avait porté plainte pour harcèlement. Je dois avouer que j’en suis restée stupéfaite. Comment, alors que l’actualité était toute entière tournée vers ces questions, le président du groupe politique auquel j’appartiens, suivi d’un autre élu, pouvaient voter contre la protection d’une femme ayant porté plainte pour harcèlement ? C’est incompréhensible, et c’est, de mon point de vue, au-delà de la portée morale et de l’éthique personnelle à laquelle cela renvoie, une faute politique impardonnable. Je suis d’ailleurs moi-même fautive, parce que j’ai pensé que prendre la parole pour dire en conseil municipal comment et pourquoi je me désolidarisais de ce vote était suffisant. Mais ça ne l’était pas. Preuve en est aujourd’hui, puisque l’escalade continue. Hier, on vote contre la protection d’une fonctionnaire. Aujourd’hui contre les Roms. Que nous réserve le prochain conseil ?

Cette situation impensable n’a que trop duré. Nous avons fait campagne sous l’égide de notre président de groupe, sous une étiquette de gauche. Nos valeurs, humanistes et féministes ne sont pas compatibles avec de tels votes.

En conséquence, je demande l’exclusion d’Édouard Baldo du groupe « Démocratie pour Aix ».


Gaëlle Lenfant

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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 19:21

Inutile de le nier : avec ces élections, présidentielles comme législatives, la gauche prend une claque monumentale. Le quinquennat de Hollande a suscité un tel rejet que le PS ne s’en relèvera probablement pas.

Le désormais président Macron a mené campagne dans le « ni-ni », en assurant dépasser les vieux clivages gauche-droite, et force est de constater qu’il y avait une attente pour cela. Je crois qu’il y aura sous peu aussi beaucoup de déception, parce que nous voyons aujourd’hui avec la composition du gouvernement et les premières mesures portées que cet argument de campagne n’était qu’un leurre. Le « dépassement des clivages » ça n’existe pas. Macron est un homme de droite. (Mais au fond, vous qui avez voté pour lui, ne le saviez-vous pas ?) Il a gagné. Et largement. Certes dans un contexte très particulier, mais il ne sert à rien de nier les évidences : il a gagné parce que les Français.e.s veulent « changer de système ». En cela ils ne sont pas seuls : de Podemos à Corbyn, en passant par Trump ou Syriza les formes en sont diverses mais la volonté de changement a le même cœur. La gauche Française n’a pas su, ne sait pas porter cette espérance. Pas encore, du moins. Il a gagné aussi parce que les Français.e.s, en réalité, voulaient un projet de droite. Comment expliquer, sinon, ces milliers d’électeurs de gauche votant Juppé à la primaire de la droite ? Comment expliquer que tous, nous avions intégré que la droite allait gagner ces élections présidentielles, et qu’il ne s’agissait plus, dès lors, que de savoir si c’était une droite conservatrice, une droite libérale, une droite humaniste, une droite sociale ou un mélange de tout cela qui présiderait au destin de la France ? Au 1er tour souvenez-vous : Macron, Le Pen, FIllon. Les droites dans toutes ses compositions ou presque. Et le moins clivant en tête. Il a gagné enfin parce que les Français.e.s voulaient un projet clair et un Président qui fasse ce qu’il dit. Et c'est le grand paradoxe de cette élection. Durant des semaines, nous avons assisté à la création du personnage Macron. Le programme ne venait pas mais il demandait d’attendre, et les quelques bribes lâchées suffisaient à faire patienter les fans, qui lui pardonnaient tout et pardonnent encore tout, de l’affaire Ferrand à Bayrou mettant la pression à Radio France. Une fois élu, Macron ne s’est pas caché derrière son petit doigt. La couleur a été annoncée dès la composition du gouvernement. Les mesures sont tombées dès avant les législatives : loi travail, sécurité sociale en danger, éducation nationale reléguée loin des priorités, augmentation de la CSG des retraités, suppression de l’ISF… Rien n’est caché aux Français.e.s qui savent donc à quoi s’attendre avec une assemblée nationale très majoritairement acquise à Macron.

Une majorité des Français.e.s est opposée à la loi travail mais plébiscite celui qui va en renforcer les aspects les plus durs… La démocratie est faite de ces paradoxes. J’ai renoncé à les expliquer, je les constate simplement.

Alors hier nous avons battu des records d’abstention.

Mais enfin, ouvrons les yeux ! Cette abstention a un sens, qu’il faut entendre : Macron n'a pas été élu par hasard. Mais l'adhésion n'est pas massive, c'est le moins qu'on puisse dire. Seulement, aujourd’hui, qu’ils aient ou non glissé un bulletin « Macron » lors de la présidentielle, les Français veulent lui donner pouvoir de faire. En votant pour ses candidat.e.s (il garde près de 80% de son électorat) ou en n’allant pas voter (la moitié des électeurs FN et FI se sont abstenus, plus de 40% des électeurs de Hamon…)

Une chèvre avec l’étiquette « Macron » avait donc plus de chance de finir en tête de ce premier tour qu’une femme ou un homme ayant prouvé son expérience, ses compétences, ses qualités, son engagement. L’estampille « Macron » fait office d’adoubement et s’il peut être réjouissant de voir l’Assemblée Nationale profondément renouvelée, je m’inquiète pourtant que l’on vote sur une simple étiquette, sans accorder la moindre importance aux personnes, niant en cela que chacune et chacun, au-delà d’un engagement politique forcément collectif a une personnalité, un parcours, des idées et qu’être député.e c’est faire la loi, réfléchir en profondeur aux problématiques de notre société, mais aussi être en lien avec le territoire de sa circonscription. Tout cela ne peut se faire en laissant les pleins pouvoirs à un seul homme qui déciderait de la direction dans laquelle doivent aller toutes choses, et c’est pourtant bien ce qui risque d’advenir.

Permettez-moi enfin quelques mots sur la 11eme circonscription. La gauche a disparu du second tour. Comme partout, la vague Macron est passée. Comme partout, l’abstention a progressé. Près de 4000 inscrits en plus, 7001 votes exprimés en moins. Nous ne dérogeons en rien à la moyenne nationale… Le candidat MODEM adoubé par Macron arrive sans surprise en tête avec 14495 voix. (J’en avais obtenu 16787 en 2012) Christian Kert qui obtenait 15696 voix en 2012 chute de façon spectaculaire puisqu’il n’obtient plus que 8041 suffrages. Le FN perd 2977 voix. Quant à la gauche, si les scores cumulés de la FI et du PC donnent un gain de voix (4131 pour Magro (Front de Gauche) en 2012, 6938 pour Hubert (FI) + Molino (PC) en 2017) cela ne rattrape en rien la dégringolade abyssale que nous subissons puisque le candidat investi par EELV et le PS n’obtient que 1410 voix. Je n’accable pas Dorian Hispa. Je regrette qu’il ait mené campagne sans dire clairement qu’il était le candidat issu d’un accord entre le PS et EELV car je pense qu’il aurait eu à gagner à ne pas brouiller le message auprès des électeurs. Mais à l’image d’autres circonscriptions c’est à un rejet massif du PS que nous avons assisté autant qu’à un plébiscite pour le Président de la République. Seule l’étiquette a compté. Les résultats d’Axelle Lemaire, de Karine Berger, de Ségolène Neuville, de Najat Vallaud Belkacem, d’Aurélie Filippetti, de Benoît Hamon et de tant d’autres encore sont injustes au regard du travail et des qualités de ces personnes.

Dans les Bouches-du-Rhône, aucun des sortants PS n’est présent au second tour. Pourtant Jean-David Ciot a été un bon député durant 5 ans. Je le dis d’autant plus volontiers que cela n’étonnera personne, nous ne sommes pas toujours d’accord en terme de ligne politique. Mais je l’ai vu travailler, servir la nation et ce territoire avec intelligence et engagement. Dans un autre registre, je pense aussi à Patrick Mennucci qui ne sera pas non plus au second tour.

Une élection fait des vainqueurs et des vaincus, et lorsque l’on s’engage en politique on connaît les risques. Il n’empêche que chacun.e de ces candidat.e.s est une personne, et j’ai une pensée pour elles et eux aujourd’hui.

Les Français.e.s ont souhaité voir advenir une autre Assemblée, et cela passait par ce « dégagisme » (que ce mot est laid…) C’est leur choix, et il est éminemment respectable. Qu’on me comprenne bien : je ne suis pas amère. Mais je m’inquiète de tant de pouvoirs laissés à un seul parti de droite.

La gauche est aujourd’hui un champ de ruines. Paradoxalement, c’est peut-être la meilleure perspective que nous ayons eue depuis longtemps. Mitterrand écrivait dans la paille et le grain en 1975 « Limiter notre critique au seul aspect économique du système en cours réduirait par trop notre capacité de convaincre. Au socialisme, il faut une morale. Un projet de société qui se passerait d’un projet de civilisation buterait vite sur l’impossible. L’amour et la beauté, la liberté et le savoir sont toujours à réinventer. »

Nous avons oublié que notre engagement était d’abord celui du changement de civilisation. A nous, aujourd’hui, d’imaginer la gauche et de la faire advenir.

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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 14:28

Mardi matin a été diffusé sur France Bleu Provence un reportage qui évoquait la parité sur Marseille. J'ai ainsi appris que non seulement j'étais marseillaise mais qu'en plus je me serais « désistée » dans la 11e circonscription.

Histoire d'être claire : je ne me suis pas désistée. J'aurais pu le faire, notez. Dès la mi-janvier, en effet, j'avais appelé à une discussion franche et ouverte de l'ensemble des formations de gauche et j'avais signifié clairement que ce serait un honneur pour moi de me retirer si cette solution permettait une union de la gauche qui, seule, pouvait aller chercher la victoire. Mais cette discussion n'a jamais eu lieu. En effet, c'est un accord national qui a attribué la circonscription à un candidat EELV. Il n'y a donc pas eu de désistement de ma part mais simplement le respect d'une décision prise à Paris et qui permettait en retour à des candidat·e·s socialistes des Bouches-du-Rhône d'avoir le soutien actif d'EELV.

Je regrette l'utilisation de ce terme de « désistement ». S'il s'était agi d'un homme dans cette simple situation de respect d'un accord, je doute que le responsable socialiste qui s'est exprimé aurait choisi ce terme. Les femmes ne sont pas moins combatives que les hommes. Il n'y a pas d'un côté des hommes qui se battent et des femmes qui se désistent et qui créeraient ainsi elles-mêmes le non respect de la parité.

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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 14:19

Après ce premier tour des présidentielles, nous renouvelons ce constat sans appel : désunie, la gauche perd. Pire ! Elle se perd. Avec intelligence et conviction les socialistes et les écologistes en ont pris acte dès le début de cette campagne présidentielle en choisissant d’unir leurs forces. La gauche unie aurait pu gagner, et nous n’avons pas attendu le résultat de ce premier tour pour le dire. Nous regrettons que ce rassemblement n’ait pu aller au-delà, et, très clairement, que la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ait refusé les discussions. Néanmoins, les regrets ne sont utiles que s’ils forgent des leçons pour l’avenir. Nous regrettons amèrement l’accession du Front national au second tour de l’élection présidentielle et ferons tout pour que cela ne se reproduise pas sur la 11e circonscription des Bouches-du-Rhône lors de la législative. C’est pourquoi, dans l’élection qui est devant nous et qui peut encore voir la gauche l’emporter, nous faisons à nouveau ce choix du rassemblement. Unis, socialistes et écologistes présenteront une seule candidature à l’élection législative, celle de Dorian Hispa.

Conscient·e·s de la volonté de renouvellement exprimée par nos concitoyen·ne·s, face à un député sortant élu depuis près de trente ans, nous avons, nous, le courage, l’audace et l’intelligence de proposer un candidat nouveau, jeune, qui permettra de donner un nouveau souffle à cette circonscription

Profondément convaincu·e·s que la politique doit renouer avec le fond, se pencher sur les projets et les idées plutôt que sur les personnes et les affaires, nous choisissons de mener une campagne citoyenne. Afin de renouer le dialogue avec les gens un comité citoyen a été lancé il y a de cela plusieurs semaines. Il travaille à des propositions concrètes, et continuera à œuvrer avec Gaëlle Lenfant afin d’enrichir le programme du candidat.

Nous faisons nôtre la formule de Benoît Hamon que nous sommes fier·e·s d’avoir soutenu, et qui marquera notre société sur le long terme tant il a su ouvrir sur les enjeux fondamentaux que sont par exemple la transition écologique ou la question du travail : « seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ».

C’est ensemble que nous mettrons tout en œuvre pour qu’une candidature unique de la gauche puisse émerger sur cette circonscription. C’est ensemble que nous bâtirons cette campagne. Et ensemble que nous irons chercher la victoire les 11 et 18 juin prochains.

Dorian Hispa et Gaëlle Lenfant

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11 avril 2017 2 11 /04 /avril /2017 21:50
Inauguration de l'exposition Chibanis : la question de Luc Jennepin précédée d'ateliers calligraphie, écriture et aquarelle

S’engager en politique, c’est se battre pour construire le monde auquel on aspire, non pas pour soi, mais pour tous et toutes. Tolérance, respect, ouverture, justice sociale sont quelques-uns des mots remplis de sens qui, au côté de la devise de notre république, Liberté, Égalité, Fraternité m’accompagnent chaque jour dans mon action.

 

Cette action politique, je ne la conçois pas sans culture. Celle d’ici, celle d’ailleurs, la populaire et l’élitiste qui peuvent s’interchanger pour peu que notre regard le veuille. L’actuelle et celle dont est patinée notre histoire, je veux dire l’histoire du monde, de tous ces mondes auxquels nous devons penser, nous, responsables politiques, lorsque nous mettons en place des politiques publiques. La culture est au coeur de la campagne de Benoît Hamon comme elle est au coeur de ma

campagne.

 

Le comité citoyen de la 11e circonscription a souhaité organiser une réflexion autour du film documentaire de Rachid Oujdi « Perdus entre deux rives : Les Chibanis oubliés ». Ce film sera projeté vendredi 21 avril (quel symbole n’est-ce pas…) au local de campagne, en présence du réalisateur.

 

Mais avant cela, nous avons le grand plaisir d’accueillir Luc Jennepin, photographe, artiste militant, qui nous fait l’honneur de nous prêter ce magnifique hommage artistique et photographique fait aux Chibanis qui prend la forme d’une exposition photographique.

 

Elle sera inaugurée samedi 15 avril vers 16 h 30, en présence de l’artiste qui revisitera avec et pour nous ces magnifiques portraits. Les visites de cette exposition seront possibles jusqu’au 21 avril, tous les après-midi aux heures d’ouverture du local de campagne.

Télécharger le dossier de presse

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9 avril 2017 7 09 /04 /avril /2017 11:59

Suite à l’article de La Provence ci-joint vous avez été nombreux à m’interroger. Je veux donc vous le dire clairement : aucun accord n’a été validé formellement et je reste la candidate légitime du PS sur la 11ème circonscription. D’ailleurs, qui pourrait penser qu’à 15 jours du 1er tour de la présidentielle des responsables politiques s’amuseraient à cela ?

Les gens sont las de ces accords d’appareil, de ces petites réunions dans des cafés ou des arrières cuisines, moi la première. Mon engagement politique tient à des valeurs, des projets, une vision de la société que je souhaite promouvoir. C’est à cette action politique là, cette action noble et enthousiasmante que je me consacre aujourd’hui encore.

Forte du soutien que vous m’apportez chaque jour, vous, militant.e.s, citoyen.ne.s, responsables politiques (Merci encore à Najat Vallaud-Belkacem en particulier), forte de vos soutiens, je continue la campagne ! Celle de la présidentielle pour notre candidat, Benoît Hamon, qui est le seul à proposer un projet de société auquel j’adhère pleinement, et, dans la lignée de ce projet, la campagne des législatives.

La semaine prochaine, grâce au comité citoyen, nous vous proposerons de découvrir une exposition photos de Luc Jennepin, « Chibanis : la question » qui sera inaugurée au local de campagne samedi 15 avril, lors d’une journée festive que nous vous dévoilerons plus en détail en début de semaine.

Vendredi 21 avril, c’est en présence de Rachid Oujdi que nous diffuserons son film « Perdus entre deux rives : les Chibanis oubliés »

Bien entendu, le comité citoyen continue de travailler. Ouvert à toutes et tous, vous pouvez le rejoindre dès maintenant !

Je veux mener une campagne de proximité citoyenne. Nous la déployons depuis plusieurs semaines, et nous continuerons demain de la déployer.

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