Il y avait le 10 mai 1981. Il y a, maintenant, le 6 mai 2012. Ce jour où François Hollande a été élu président de la République par le peuple français. Je suis heureuse de cette belle victoire, celle de l'avenir, de la jeunesse, celle du changement dont a tant besoin la France.
Merci à toutes celles et tous ceux qui ont permis cela. Les électeurs d'abord, mais je pense aussi à tous les volontaires, les militants, qui ont depuis des mois mené une campagne formidable d'espoir sur nos valeurs de gauche, pour la France. Vous avez fait un travail extraordinaire, vous avez su porter le message de François Hollande candidat, vous avez cru en cette belle victoire, et vous avez participé à sa construction. Bravo pour cet engagement, pour votre enthousiasme, votre ténacité, qui permet aujourd'hui que la France soit présidée par cet homme, François Hollande, qui a déjà commencé de travailler pour redresser notre pays, pour le changement.
Il n'est pas le président de ses seuls électeurs, ni un chef de parti. Il est le nouveau chef de l'État, le président de tous les Français, comme il le dit : «Le premier devoir du président de la République, c’est de rassembler et d’associer chaque citoyen à l’action commune pour relever les défis qui nous attendent.»
Il faut saluer à ce propos l'attitude du président sortant, Nicolas Sarkozy, qui a invité François Hollande aux cérémonies du 8 mai ce matin, afin d'offrir à la France cette belle image d'unité républicaine.
Je comprends la tristesse et même la colère de celles et ceux qui souhaitaient la victoire du sortant. Mais certaines choses ne sont pas excusables. Les actes de vandalisme, tels que ceux perprétrés contre la permanence du cours Sextius à Aix par exemple, doivent être punis. Les élus de tous les partis républicains doivent unanimement les condamner car en tant que représentants du peuple, nous avons une exigence d'exemplarité à tenir en toutes circonstances. Je souhaite que cette exemplarité soit aussi visible à Aix qu'à Paris. L'élection de François Hollande est incontestable et chacun a le devoir, maintenant, d'en prendre acte. L'intelligence, c'est de savoir respecter le choix de ses concitoyens pour respecter le République. La défaite amère n'excuse pas certains propos, surtout lorsqu'ils sont tenus par des élus qui ont de grandes responsabilités locales et nationale. Il n'est pas admissible d'insulter des personnes parce qu'elles ont une sensibilité politique différente, comme il n'est pas tolérable de diffamer le chef de l'État. Je souhaite que chacun revienne rapidement à la raison, et je demande à Madame Joissains de s'excuser des propos outrageants qu'elle a prononcés au soir du 6 mai.
Les résultats, sur Aix-en-Provence comme sur la 11e circonscription, montrent que la droite perd un nombre de voix important, et de cela aussi je me réjouis, surtout quand cette droite là flirte avec les extremes. «Électeurs du Front national. Je partage une partie de vos inquiétudes et vos engagements : l’élue que je suis l’a prouvé» pouvait-on lire dans un tract signé de Maryse Joissains la semaine dernière. Les logos au bas de ce tract en faisait une propagande officielle (ou bien ces partis ont été usurpés ?) et je crois que nombre d'Aixois de la droite républicaine réfléchiront à deux fois avant de glisser leur prochain bulletin dans l'urne. Je sais que beaucoup d'entre eux ne tolère pas cet engagement de l'UMP vers l'extrêm-droite. Les législatives du mois prochain seront l'occasion de dire que la France mérite mieux que cela.
Ces élections seront également l'occasion de donner une majorité parlementaire à François Hollande qui lui permettra de mettre en œuvre son projet. Si vous m'élisez députée, le 17 juin prochain, j'aurai pour mandat de participer à ce travail. Députée de la Nation, je voterai les lois de la République, et élue du pays d'Aix, je représenterai ce territoire de la 11e circonscription - d'Eguilles, d'Aix-en-Provence, de Cabiès-Calas, des Pennes-Mirabeau et de Septèmes-les-Vallons - à Paris.
Accompagner François Hollande dans cette lourde tâche, serait un immense honneur. Pour l'heure, je me réjouis de le voir élu à la tête de l'État, avec un score sans appel qui lui permet, dès aujourd'hui, de lancer son projet.
Vive la République, vive la France !